30 octobre 2007

Et qu'est-ce que tu veux faire plus tard ?



Jusqu'à présent, c'était simple, il suffisait d'avoir juste un truc à dire avec des mots compliqués que les gens vont vite se décourager d'essayer de comprendre comme linguistique, synthèse de la parole ou nonobstant (qui est un fort joli mot).

Mais voilà, d'ici un peu plus d'une année, peut-être deux avec la motivation que j'ai actuellement, il faudra se rendre à l'évidence : je serai grand et il ne s'agira plus simplement de botter en touche.

Il faut donc que je me préoccupe sérieusement de ce que je veux faire. Hummm. Pendant un moment, je me suis dit qu'une carrière académique serait plutôt sympa (soit dit en passant, lors d'une des dernières conversation que j'ai eue avec mon père, il me disait qu'il serait content d'avoir un fils docteur... Bon là il est mort donc il sera jamais content, gniark gniark...). Au fond, le principe théorique de l'Université me plaît, il y a là un bel idéal et tout, mais.

Mais la réalité de l'Université, c'est une charge administrative conséquente, des contingences politiques et économiques guère réjouissantes et puis il y a les étudiants...

A ceci s'ajoute le fait que l'uni de Lausanne suxx pas mal en linguistique, j'entame un Master qui finalement est plutôt misérable et si je fais une thèse ici, il y a des chances que même l'uni de Lausanne ne veuille pas de moi ensuite. Ce qui signifierait bouger, aller dans une université avec plus du moyens, plus de prestige et plus de gens qui font des trucs dans le(s) domaine(s) qui m'intéresse(nt).

Suis-je donc de ceux qui traversent les frontières, voire les océans en laissant tout ce(ux) qu'ils connaissent à la poursuite d'une carrière ?

Sinon, qu'est-ce que je ferais d'autre ? Je me débrouille avec un clavier, mais j'aime avant tout le changement, or tout ce qui se fait en informatique est excessivement répétitif. Je lisais récemment que les jeunes s'intéressent très peu à l'informatique comme métier, à mon avis parce qu'au fond, informaticien, c'est concierge virtuel : engueuler les gens qui font des trucs pas bien, ranger, aménager, installer, bricoler, nettoyer... Avec un set de mot de passe qui n'a rien à envier au trousseau de clés d'un vrai concierge.

Mais je m'égare.

C'est peut-être aussi mon état d'esprit actuel : égaré, perdu. Je sais ce que j'aime faire, ce que je n'aime pas, je pense être conscient de mes compétences, mais rien de tout cela ne semble m'aider. Il me semble qu'au final, il va s'agir de trancher et de choisir un truc comme ça, parce qu'il n'est pas plus mauvais qu'un autre.

Je vous laisse finalement sur cette indécision, en vous priant de bien vouloir accepter mes plus plates excuses pour ne pas avoir attendu mes 7 mois règlementaires...

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5 Commentaires:

Blogger 'No a dit...

Bon, il y a plusieurs choses à dire : Premièrement, je te pardonne, mon fils, d'avoir mis si peu longtemps à venir écrire, cette longue plainte déchirante pudiquement cachée derrière le masque de ton humour ravageur, on sent qu'elle vient du coeur comme, d'ailleurs, la majorité desdites longues plaintes déchirantes.
Deuxièmement, étant moi-même dans une position similaire, je peux comprendre (sauf que moi je pourrais encore vivre de mon corps, faisant des passes derrière une quelconque benne à ordures, avec mon physique ravageur... teehee !).
Troisièmement : Il y a effectivement de grandes chances que l'Unil ne te propose pas quelque chose de suffisamment étendu pour que tu puisses faire un semblant de carrière par la suite, donc la première question que tu devrais te poser c'est : où vais-je faire mon doctorat, si j'en fais un ? Mais par contre, à ce niveau-là, tu peux aussi considérer que traverser les frontières, c'est parfois ne pas tant s'éloigner tant que ça de ce(ux) que tu connais, il me semble avoir ouï dire, par exemple, que Paris comptait un certain nombre d'universités, et la ville de lumière n'est qu'à un trajet de TGV de ce(ux) que tu connais. Ce n'est qu'un exemple, tu avais aussi pensé à grenoble, ce n'est pas SI loin... Et il y a Lyon, Montpellier peut-être (direct depuis Genève). Tu verras moins ton posse, mais bon ainsi va la vie.
Enfin pour ce qui est du fonctionnement universitaire, nonobstant (c'est vrai qu'il est cool ce mot) les étudiants, qui sont à mon avis tous des amours de petites choses, la charge administrative, les contingences politiques, et économiques tu les trouveras, à mon avis, dans tous les secteurs, dans tous les tafs, ça va avec l'idéologie dominante, après reste ce que tu en fais, j'connais des cons qui s'engagent et qui se bougent le cul, ils font avec, ils font contre, et toi, malgré ton nombre incalculable de défauts, je te fais confiance à traiter le tout avec ce fabuleux art du mépris actif que tu maîtrises à la perfection.

Pour conclure, je dirais simplement que c'est nul que tu n'aies pas la classe nécessaire pour faire des passes derrière une benne à ordures.

samedi, 03 novembre, 2007  
Blogger Bouddha a dit...

que pourrait-on ajouter à un mot de la fin si juste et classieux?
Pour donner moi aussi un avis tout à fait personnel sur la question (auquel tu pourras me répondre sèchement "c'est ton opinion" en haussant des épaules) eh bien je dirais que rien ne te retiens.
Ben oui, pourquoi brider ta soif de faire des choses plus ambitieuses?
Comme tu l'as si bien dit: le challenge que tu cherches n'est pas là, les opportunités inexistantes, et en plus l'herbe est plus verte ailleur (pour une fois que c'est vrai).
Les amis?
Pffff, c'est très surfait, mais si ils sont si importants pour toi, n'oublie pas que tous sans exception sont prêts à ouvrir leur porte pour que tu puisses faire tes passes au chaud plutot que derriere leur poubelle ;)
Pour être plus clair: vole petit oiseau! on sait que tu nous reviendras, mais plus épanoui que jamais!

mardi, 06 novembre, 2007  
Blogger Jojo a dit...

Et voilà donc la Voie du Milieu : je n'ai peut-être pas la classe nécessaire pour faire des passes derrière une benne à ordure, mais j'ai en revanche celle pour les faire au chaud chez Bouddha...

Merci, ô mon Bouddha

mercredi, 07 novembre, 2007  
Blogger Unknown a dit...

A défaut de faire qqechose qui te plaissent plus qu'autre chose, essaye de trouver un emploi qui 1- ne te mène pas au suicide à cause que longues journées chiantes à la con 2- paye suffisamment pour te permettre de faire ce que tu aimes vraiment hors 9 à 5.

De manière temporaire tout du moins.. Peut-être que cela te donnera l'opportunité de trouver autre chose, auquel tu n'avais pas pensé jusque-là.

T'exporter longue distance n'est pas une mauvaise idée (c'est très rafraichissant), mais il faut par contre en avoir envie. Sinon tu le regrettera vite et perdra ton temps. Le tout étant biensûr de définir 'longue distance'...


Bonne chance l'ami!

mardi, 27 novembre, 2007  
Anonymous Anonyme a dit...

Keep up the good work.

mercredi, 12 novembre, 2008  

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