Chômeur, ergo feignant ?
Suite à la découverte par notre divinité mondialo-locale de la douce vie de chômeur, j'ai envie aujourd'hui de partager ici mon expérience en la matière ; non pas que j'aie été moi-même au chômage, étant naturellement au-dessus de ça, mais je peux en revanche vous l'affirmer : les chômeurs existent, je les ai rencontrés.
Notre petite histoire débute avec la nouvelle année 2004 et beaucoup d'espoir pour moi, puisque je quittais la Migros pour quelques mois à expliquer à des chômeurs que s'ils le sont, c'est d'abord parce qu'ils sont un peu feignants et que s'ils y mettaient un peu de bonne volonté, ils pourraient trouver du taf. J'avais refusé de faire l'armée et cette petite expérience, notamment, devait me racheter aux yeux de Mère Helvetia. Plein d'idées, donc, sur ce qui fait d'un chômeur un chômeur et non un jeune cadre dynamique, et ce malgré une opinion a priori méprisante pour ledit jeune cadre dynamique, ainsi qu'une petite larme compatissante pour le pauvre chômeur, je fis mon baluchon et m'en vins parmi les feignants.
Je dois avouer que jusqu'alors, je pensais qu'une bonne partie des chômeurs devaient forcément apprécier une vie sans travail, ayant pu constater cette tendance chez quelques-unes de mes connaissances qui m'avaient affirmé que leur situation les arrangeait tout à fait. Mais, et là vous allez rire, il se trouve que non seulement ils ne travaillent pas, mais en plus ils sont trop cons pour apprécier cela : je ne suis pas sûr que 5% des chômeurs que j'ai croisés souhaitaient vraiment rester dans leur condition !
Le problème des chômeurs aujourd'hui, c'est d'abord leur incompétence en tant que chômeur : un certain nombre d'entre eux ne savent pas chercher du travail correctement ! Vous souriez, mais on voit que vous ne venez pas de lire le CV de la divinité susinvoquée ! Aujoud'hui, il n'y a presque plus d'employeurs qui liront des dossiers non dactylographiés, aussi, quand vous arrivez au chômage et que vous précisez que vous n'avez jamais utilisé d'ordinateur et que vous n'en avez pas, on vous paie une semaine de cours informatiques et en voiture, Simone ! Ensuite, si vous parvenez à dépasser ce premier problème, reste à espérer que vous ne soyez pas bronzé, que votre nom ne se termine pas en -ic, que vous ayez moins de 45 ans mais au moins 10 ans d'expérience, que vos années d'études, fussent-elles nombreuses, vous ont permis d'obtenir un papier reconnu en Suisse, que vous ne cherchiez pas autre chose qu'un emploi à 100%, que vous ne soyez pas percé, que vous n'ayez pas d'accent et que vous maîtrisiez le français parfaitement, que vous ne soyez pas au chômage depuis trop longtemps (sic), etc.
J'ai déjà raconté précédemment l'histoire de la danseuse étoile, voici maintenant celle du professeur venu d'Afrique orientale (je n'amalgame pas ici les habitants de cette région, je garantis simplement un minimum d'anonymat...) : dans son pays il fut tout d'abord traducteur anglais/arabe pour la diplomatie, puis professeur d'anglais dans une école japonaise. Après avoir quitté son pays que la guerre minait, il arrive en Suisse avec ses 9 enfants, où il trouvera jamais de travail : son nom, son accent (ses accents en fait...), son manque de maîtrise du français et sa pauvreté ne lui permettront pas de trouver un taf. Un feignant, moi j'vous l'dis ! Quoiqu'on ne le saura jamais, dans la mesure où personne ne lui donnera du boulot...
Notre petite histoire débute avec la nouvelle année 2004 et beaucoup d'espoir pour moi, puisque je quittais la Migros pour quelques mois à expliquer à des chômeurs que s'ils le sont, c'est d'abord parce qu'ils sont un peu feignants et que s'ils y mettaient un peu de bonne volonté, ils pourraient trouver du taf. J'avais refusé de faire l'armée et cette petite expérience, notamment, devait me racheter aux yeux de Mère Helvetia. Plein d'idées, donc, sur ce qui fait d'un chômeur un chômeur et non un jeune cadre dynamique, et ce malgré une opinion a priori méprisante pour ledit jeune cadre dynamique, ainsi qu'une petite larme compatissante pour le pauvre chômeur, je fis mon baluchon et m'en vins parmi les feignants.
Je dois avouer que jusqu'alors, je pensais qu'une bonne partie des chômeurs devaient forcément apprécier une vie sans travail, ayant pu constater cette tendance chez quelques-unes de mes connaissances qui m'avaient affirmé que leur situation les arrangeait tout à fait. Mais, et là vous allez rire, il se trouve que non seulement ils ne travaillent pas, mais en plus ils sont trop cons pour apprécier cela : je ne suis pas sûr que 5% des chômeurs que j'ai croisés souhaitaient vraiment rester dans leur condition !
Le problème des chômeurs aujourd'hui, c'est d'abord leur incompétence en tant que chômeur : un certain nombre d'entre eux ne savent pas chercher du travail correctement ! Vous souriez, mais on voit que vous ne venez pas de lire le CV de la divinité susinvoquée ! Aujoud'hui, il n'y a presque plus d'employeurs qui liront des dossiers non dactylographiés, aussi, quand vous arrivez au chômage et que vous précisez que vous n'avez jamais utilisé d'ordinateur et que vous n'en avez pas, on vous paie une semaine de cours informatiques et en voiture, Simone ! Ensuite, si vous parvenez à dépasser ce premier problème, reste à espérer que vous ne soyez pas bronzé, que votre nom ne se termine pas en -ic, que vous ayez moins de 45 ans mais au moins 10 ans d'expérience, que vos années d'études, fussent-elles nombreuses, vous ont permis d'obtenir un papier reconnu en Suisse, que vous ne cherchiez pas autre chose qu'un emploi à 100%, que vous ne soyez pas percé, que vous n'ayez pas d'accent et que vous maîtrisiez le français parfaitement, que vous ne soyez pas au chômage depuis trop longtemps (sic), etc.
J'ai déjà raconté précédemment l'histoire de la danseuse étoile, voici maintenant celle du professeur venu d'Afrique orientale (je n'amalgame pas ici les habitants de cette région, je garantis simplement un minimum d'anonymat...) : dans son pays il fut tout d'abord traducteur anglais/arabe pour la diplomatie, puis professeur d'anglais dans une école japonaise. Après avoir quitté son pays que la guerre minait, il arrive en Suisse avec ses 9 enfants, où il trouvera jamais de travail : son nom, son accent (ses accents en fait...), son manque de maîtrise du français et sa pauvreté ne lui permettront pas de trouver un taf. Un feignant, moi j'vous l'dis ! Quoiqu'on ne le saura jamais, dans la mesure où personne ne lui donnera du boulot...
4 Commentaires:
ouais ! ça fait mal quand même, de savoir des trucs pareils. je veux pas critiquer, mais vous voulez nous déprimer ? vous avez pas une histoire de clown au chômage, tant que vous y êtes ?
sérieusement, ça me prend aux tripes ce récit.
j'aime pas les clowns...
Un bon clown (à l'instar d'un bon chômeur) est un clown (ou respectivement, un chômeur) mort.
Pour Villepin qui en découd avec le chômage, ça ne fait aucun doute...
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